L’architecte paysagiste Louis Sulpice Varé Né le 15 mai 1809 et mort le 16 mai 1883
Louis Sulpice Varé est né le 15 mai 1803, à Saint-Martin où il décède le 16 mai 1883. Il deviendra conseiller municipal et maire pendant vingt-neuf ans. Lors de son mariage il déclare être maître terrassier.
C’est sous la conduite de son grand-père, Vital Best dit Marcellin, marchand de bois puis entrepreneur de terrasses, comprenez paysagiste, qu’il fait très jeune ses armes dans les parcs prestigieux du prince Louis à Saint-Leu ou du prince Jérôme à Mortefontaine. Ses premières réalisations, il les effectue à Herblay, Beaumont, Asnières-sur-Oise, Enghien, Margency, Presles, etc. Ses travaux sont remarqués par de nombreux aristocrates qui font appel à son art.
Le bois de Boulogne
En 1853, Varé reçoit la commande de Napoléon III de transformer les 846 hectares de la forêt de Rouvray en un parc agréable comme il en a connu en Angleterre. Il crée à Saint-Marin au lieu-dit le Vivray une maquette du Bois avec île et un pont, est-ce que l’Empereur l’a vue ? Nul écrit ne le confirme. Il aura sous ses ordres une demi-douzaine de jardins de château de Franconville, 1 200 ouvriers et 300 chevaux. Il commande à son ami Antoine Jean Monneau, pépiniériste à Montlignon, la fourniture de 400 000 arbres et arbustes d’ornement, d’essences diverses, ainsi que des conifères. Ce dernier ne peut honorer une telle quantité de végétaux et il propose à ses confrères de participer.
Varé ne mènera pas son œuvre à terme, le baron Haussmann ne l’apprécie guère et demande à Napoléon III de le renvoyer. Il aura satisfaction. C’est Jean Charles Alphand, administrateur des jardins de Paris, et secondé par Barillet-Deschamps qui terminent la création du Bois. Ces derniers auront une rue à leur nom à Paris et Varé est méconnu, même des historiens qui relatent la création du bois de Boulogne.
L’empereur le nommera chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1854. Le vicomte Clary qui lui a commandé la transformation du parc du Pavillon-Royal à Seine-Port fait dresser un obélisque à la renommée du grand paysagiste où sont gravés les mots suivants : L’an 1852, le vicomte J. Clary commença la transformation du parc du Pavillon-Royal d ‘après les plans de Louis Sulpice Varé créateur du bois de Boulogne. Son talent dépassera les frontières de la Seine-et-Oise, il sera fait appel à son art, malgré la critique acerbe d’Haussmann le qualifiant de paysan illettré.
Il repose au cimetière de Saint-Martin dans sa chapelle qui touche son ancienne propriété.
Sources et références
- Beau Éliane et Jean-Pierre, Histoire de Montsoult et de Maffliers, p.112. s.1., 1995.
Le temps des jardins, p. 126-129. Paris 1992.
Les jardins du Val-d’Oise, p. 181-193, s.1. 1993. - Joanne Adolphe, Les environs de Paris illustrés, itinéraire descriptif et historique, p. 23. Paris 1856.
- Baduel Daniel, Saint-Martin-du-Tertre : un village, une histoire, p. 348-351. Seugy 2000.