Le télégraphe Claude Chappe Né le 25 décembre 1763 et mort le 23 janvier 1805
Ainsi « Paris parlait de décret, Saint-Martin-du-Tertre parlait d’amour » et cet amour, les habitants de notre village d’Ile de France l’ont toujours gardé dans l’esprit et dans le cœur, cela pour faire revivre le passé, pour gagner dans le présent et pour construire l’avenir.
Histoire
Textes et recherches Pier-Carlo Businelli
De tous temps, les hommes ont tenté par les moyens les plus divers de communiquer à distance afin de transmettre des informations et recevoir des réponses dans un délai très court. « Feux, fumées, drapeaux de couleurs… » mais les résultats étaient limités. Il faut attendre la Révolution Française pour voir des savants et inventeurs s’intéresser à des moyens de communication rapides. Les premiers à faire des essais furent les Frères Chappe sous la direction de Claude. Ainsi le 2 mars 1791, entre Brûlon (village où naquit Claude Chappe en 1763) et Parcé (Sarthe), ils réalisèrent avec un système composé d’un volet mobile à face noire et blanche et deux pendules synchronisées, une expérience de communication sur une distance de 15 kilomètres environ. Les résultats furent concluants mais encore peu efficaces. Après celle-ci, il vint s’établir à Paris pour continuer ses recherches et il découvre en 1792 un système qui permet une vrai correspondance sur de grandes distances. Grâce à son frère Ignace qui siège à l’Assemblée Législative, Claude Chappe est autorisé à venir s’exprimer devant les députés, ainsi le 22 mars 1792, il leur parla en ces termes. (…) « Je viens offrir à l’Assemblée Nationale l’hommage d’une découverte que je crois utile à la chose publique. Cette découverte présente un moyen facile de communiquer à grandes distances tout ce qui peut être l’objet d’une correspondance. »« Elle offre le moyen certain d’établir une correspondance telle que le corps législatif puisse faire parvenir ses ordres à nos frontières et en recevoir la réponse pendant le durée d’une même séance. » A la suite de cette intervention, il s’installe pour faire des effets au Parc Saint-Fargeau à Ménilmontant. Après de nombreux déboires (destruction par le feu de ces installations par le peuple en colère craignant l’espionnage des Autrichiens pour tenter de communiquer avec le roi) et une Assemblée Nationale qui avait d’autres préoccupations, Claude Chappe dû patienter jusqu’en 1793 pour que le débat sur son invention revienne en étude à l’Assemblée, grâce à une intervention du Député Romme qui plaida en faveur de Claude Chappe le 1er avril 1793. Suite à cette intervention, le Comité de Salut Public constitua une commission chargée d’examiner le projet. Elle se composait de Lakanal, Daunou, Arbogast. Mais tout n’était pas encore gagné pour Claude Chappe, car ses installations furent détruites une nouvelle fois, ce n’est que le 2 juillet 1793, après un rapport élogieux que la convention décrète une expérience sur une longue distance et ordonne aux municipalités intéressées de veiller à la sécurité des installations afin d’éviter les mésaventures précédentes. (…) »La Convention Nationale, ouï le rapport de ses commissaires nommés par décret du 6 avril dernier pour vérifier l’expérience des signaux du citoyen Chappe. » « Ordonne aux Maires, Officiers municipaux et Procureur des Communes de Belleville, Ecouen et de Saint-Martin-du-Tertre de veiller à ce qu’il ne soit porté aucun dommage aux machines du citoyen Chappe, de requérir à cet effet le service de la garde nationale et d’instruire les citoyens des dites communes que les expériences à faire par ce dit citoyen on été ordonnées par le décret de la Convention Nationale du 1er avril dernier. » Ainsi, le 12 juillet 1793, sur une distance de 26 km (15 km entre Belleville et Ecouen et 11 km entre Ecouen et Saint-Martin-du-Tertre) eut lieu la première transmission de communication à distance. Le premier réseau de télécommunication était né. Claude Chappe et Daunou étaient au poste de Ménilmontant, Abraham Chappe, Lakanal, Arbogast à celui de Saint-Martin-du-Tertre. Après s’être assuré de la possibilité de communiquer, Ménilmontant envoya la dépêche suivante : (…) »Daunou est arrivé ici. Il annonce que la Convention Nationale vient d’autoriser son comité de sûreté générale à apposer les scellés sur les papiers des représentants du peuple. » 26 mots étaient parvenus au poste de Saint-Martin-du-Tertre en 11 minutes. La réponse fut immédiate : (…) « Les habitants de cette belle contrée sont dignes de la liberté par leur amour pour elle et leur respect pour la pour la Convention Nationale et ses lois. » Ces 26 mots furent reçus en 9 minutes au poste de Ménilmontant. Ce 12 juillet 1793, un progrès considérable venait d’être franchi. Lakanal, totalement satisfait et impressionné par cette expérience, fit, le 26 juillet 1793, des éloges du Télégraphe et de son utilité à la Convention Nationale qui, durant cette même séance, nomma Claude Chappe au grade « d’ingénieur télégraphe ». Le 4 août 1793, le Comité de Salut Public ordonne la construction de la première ligne télégraphique de l’histoire entre Paris et Lille. Cette ligne allait permettre d’assurer la communication de Paris aux frontières dans un délai de 2 à 3 heures alors que par les moyens traditionnels, il fallait de 3 à 6 jours. La ligne fut achevée en août 1794, et une dépêche qui marqua l’histoire de France fut reçue à la Convention Nationale le 30 août 1794, elle annonçait la reprise de Condé-sur-Escaut par les troupes françaises. Aussitôt baptisé Nord-Libre, Carnot lut cette dépêche devant les députés de la Convention qui applaudirent durant de longues minutes. L’effet fut immédiat et la construction de nouvelles lignes fut entreprise. Le réseau télégraphique français unique au monde compta plus de 500 postes sur plus de 5 000 kilomètres. Il fut utilisé jusqu’en 1854.
Choix du système et de la première ligne d’expérimentale
Claude Chappe n’avait rien laissé au hasard afin de faire approuver son invention aux députés de la Convention Nationale. Les Besoins de communiquer s’établissaient surtout vers les frontières du Nord du fait des batailles qui s’y déroulaient. Il choisit donc pour s ligne expérimentale la direction du Nord. Depuis Belleville, il voyait très bien la colline d’Ecouen où il fit construire un premier relais. « Par ailleurs, il faut signaler que le poste d’Ecouen ne fut jamais modifié durant toutes les années d’utilisation de la ligne Paris-Lille. » Puis, pour conclure sa ligne expérimentale, le site de Saint-Martin-du-Tertre distant de 10 kilomètres 700 de celui d’Ecouen. Il avait donc une ligne expérimentale de d’une distance de 25 kilomètres 900, ce qui rendait totalement crédible son invention. Le choix de la machine lui aussi fut étudié méticuleusement car il devait pouvoir faire parvenir une correspondance rapidement. Voici comment Lakanal la présente lors de son rapport du 25 juillet 1793 devant les députés de la Convention. (…) »Son télégraphe est composé d’un châssis ou régulateur qui forme un parallélogramme très allongé. Il est garni de lames à la manière des persiennes et ajusté par son centre à l’extrémité de son axe. Ce châssis supporte deux aides dont le développement s’effectue en différents sens. L’arbre qui soutient le régulateur roule sur son pivot et est maintenu à la hauteur de dix pieds par des jambes de force. Le mécanisme est tel que la manœuvre se fait sans peine et avec célérité au moyen d’une double manivelle placée à hauteur convenable. » En effet, on pouvait, grâce à cette machine, développer 92 signaux (combinaisons utiles) chaque signal était équivalent à un chiffre de 1 à 92. Pour transmettre un message, on envoyait un premier signal désignant un numéro de ligne sur 92 dans la page. On obtenait ainsi un répertoire de code de 8 464 éléments de correspondance utile. Par la suite, en compliquant le répertoire code, on arriva à plus de 45 000 combinaisons.
Le poste de Saint-Martin-du-Tertre
Aucun document ne nous permet de situer l’emplacement de la machine qui servit à la première expérience. Toutefois, lors de la construction de la ligne Paris-Lille, Claude Chappe avait lui même trouvé les points où les postes seraient installés. Durant ce déplacement, il a constitué un carnet de 10 feuillets pliés en deux où il inscrivait ses dépenses et ses besoins pour la construction de la ligne, ce travail permit à Chappe de dresser une liste à la fin de ce carnet nommant chacun des points (ce document est conservé aujourd’hui au Musée de la Poste de Nantes). On y trouve les informations suivantes : « entre Ercuis et Paris, les points se raccordent à la ligne expérimentale par Saint-Martin-du-Tertre et Ecouen… » De plus, durant toute la construction de la ligne, une correspondance eut lieu entre les Chappe et leurs amis qui les aidaient à construire la ligne. On y trouve les informations suivantes : (…) « (lettre du 6 octobre 1793) nous avons arrêté, mon cher ami, les postes d’Ecouen et de Saint-Martin-du-Tertre où nous avons commandé les cabanes qui s’exécutent déjà… A Saint-Martin, la montagne située en face du village est le lieu où cette machine doit être placée. Deux arbres placées à côté l’un de l’autre désigne cet emplacement. La machine peut être posée près de ces deux arbres… »(…) (Lettre du 3 pluviose = 22 janvier 1794) : « J’ai été très surpris lorsque le meunier m’a dit que la machine n’était pas encore peinte… » Ce qui prouverait que la machine de Saint Martin était bien du type maisonnette donc pas sur une tour, mais située près d’un des trois moulins. Par contre, lors de l’étude des postes du télégraphe par Kermabon, nous pouvons situer exactement l’emplacement du poste de Saint-Martin-du-Tertre ; voici ce que l’on peut y lire : (…) « Le poste a été déplacé en 1817 mais on ne retrouve aucun document relatif à l’acquisition du terrain. » (…) Saint Martin 1827 (distance de la localité du même nom) 700 mètres Sud-Est, altitude 189 mètres, maisonnette ». Grâce au cadastre napoléonien, le poste se trouvait sur la parcelle cadastrale n°356 enclavé dans la parcelle n°355, a proximité de la rue de Luzarches. Celui-ci fut en activité jusqu’en 1852. Le 1er mai 1853, il fut vendu aux enchères par le receveur des domaines de Luzarches pour la somme de 152 F (procès verbal n°2382 du 4 mai 1953).
Étude sur la ligne expérimentale utilisée le 12 Juillet 1793
Durant plusieurs décennies, la distance de la ligne expérimentale a été établie de 30 à 35 kilomètres, distance que l’on retrouve d’ailleurs dans plusieurs ouvrages et ceci du fait que le rapport de Lakanal citait 8 à 9 lieues entre Ménilmontant et Saint-Martin-du-Tertre. « Une lieue étant égale à 4 kilomètres cette distance paraissait réaliste. » Saint-Martin-du-Tertre est situé à 28 kilomètres de Paris- Notre Dame. Les 8 ou 9 lieues du rapport devaient avoir été considérées par la route et non en ligne droite comme étaient vus les postes les uns des autres. Connaissant aujourd’hui l’emplacement du poste de Saint-Martin-du-Tertre en 18278 (plan cadastrale Napoléonien – parcelle 356) et l’emplacement du poste d’Ecouen en 1827 (plan cadastrale Napoléonien – parcelle 381), nous pouvons affirmer que la distance entre ces deux postes est de 10 200 mètres environs « métrage effectué d’après la carte topographique I.G.N. N°2313 est au 1 : 25 000″ » 4 centimètres = 1 kilomètres »SAINT MARTIN >10 200 M > ECOUEN Depuis le poste d’Ecouen jusqu’à Ménilmontant la distance est de 15 200 mètres environs « métrage effectué d’après la carte topographique I.G.N. N°2313 est et 2314 est au 1:25 000″ »1 centimètre = 250 mètres »ECOUEN >15 200 M > MENILMONTANT L’addition de ces deux métrages donne une distance d’environ 25 400 mètres qui représente à quelques mètres près la distance de la première ligne expérimentale car l’emplacement des postes de celle-ci n’est pas connu.
La vie dans un poste de Télégraphe
Les employés du télégraphe furent appelés « STATIONNAIRES ». Ils étaient souvent recrutés au sein des retraités ou invalides de l’armée. Chacun des postes, comprenait deux stationnaires un à la longue vue et l’autre pour retransmettre les signaux. Leur condition de travail était très pénible, car ils devaient des heures durant surveiller à la longue vue les signaux des autres stations qui émettaient une dépêche. Ils étaient soumis à un règlement très strict qui ne leur permettait pas le moindre écart. Voici quelques passages : « article 5 : les travaux commencent, chaque jour, un quart d’heure avant le lever du soleil et ne cessent qu’à la fin du jour. »« article 6 : le stationnaire qui s’absente de son poste, étant de service, quand la ligne n’est pas en congé, est destitué sur le champ. » Ainsi 18 articles tous menaçants pour les stationnaires. De plus, le poste et la machine étaient à leur charge pour l’entretien et la surveillance. S’il était reconnu qu’une détérioration était due à la négligence du stationnaire, les réparations étaient retenues sur son solde. Ils étaient par ailleurs fort peu rémunérés, leur solde tardait souvent à venir, il fallait parfois attendre plusieurs mois. Les stationnaires étaient souvent réduits à la misère. Il y eut même une période où les finances du télégraphe ne permettaient plus le règlement des salaires. Une rémunération en nature leur fut accordée. Elle était composée d’une livre et demi de pain et une demi livre de viande par jour, ce qui ne permettait pas de faire vivre toute une famille.
Réglement Stationnaires
- Article 1
Les stationnaires sont chargés de la manipulation du télégraphe et de l’entretien de toutes les pièces qui le composent. - Article 2
Ils savent lire et écrire et doivent répondre à toutes les questions relatives au mécanisme et au passage des signaux. - Article 3
Ils se conforment à tous les ordres qui leur sont donnés par l’administration par les directeurs et les inspecteurs - Article 4
Ils se relèvent à midi précis ; ils doivent se trouver tous les deux à leur poste à cette, quand bien même il y aurait un congé. - Article 5
Les travaux commencent, chaque jour, un quart d’heure avant le lever du soleil et ne cessent qu’à la fin du jour. - Article 6
Le stationnaire qui s’absente de son poste, étant de service, quand la ligne n’est pas en congé, est destitué sur le champ. - Article 7
La suspension, soit d’absence, soit de retard, sera punie d’une retenue sur le traitement de l’employé qui s’en sera rendu coupable ; cette retenue sera de 20 à 60 centimes par minute. - Article 8
Dans tous les cas où l’inspecteur jugerait convenable de destituer un stationnaire, il devra provisoirement le suspendre et soumettre la mesure à l’administration. - Article 9
Les dérangements de machine, lorsqu’ils arriveront par la négligence des stationnaires, seront punis par une suspension de deux à quinze jours, et même pourront donner lieu à destitution par l’administration sur la proposition de l’inspecteur. - Article 10
Ceux qui n’auront pas donné les signaux de suspension dans les cas indiqués dans l’instruction, seront punis comme s’ils avaient été pris eux-mêmes en suspension. - Article 11
L’inspecteur de chaque division fixera les retenues à faire pour cause de suspension, et en rendra compte à l’administration. - Article 12
Toutes les retenues opérées sur les stationnaires seront distribuées à titre de gratification à ceux qui n’auront pas fait de fautes dans le courant du même mois. - Article 13
Un stationnaire qui oserait donner ou prolonger, sans nécessité, le signal de brumaire, sera destitué ; cette faute sera constatée par le procès verbal de l’inspecteur, qui devra l’adresser immédiatement à l’administration. - Article 14
Tous stationnaire qui manipulera étant ivre, sera destitué et son camarade sera responsable des fautes qui auront été faites, s’il lui a remis le service malgré son état d’ivresse ; un stationnaire qui aurait un camarade habitué à s’enivrer sera tenu d’en prévenir l’inspecteur. - Article 15
Il est défendu aux stationnaires, sous peine de destitution, de laisser manipuler aucun individu étranger à la télégraphie, même des surnuméraires, pendant les transmissions, sans un ordre par écrit du directeur ou de l’inspecteur. - Article 16
Les stationnaires ne doivent laisser entrer personne à leur poste sans une permission par écrit du directeur ou de l’inspecteur ; cette contravention pourra entraîner la destitution. - Article 17
Ils ne peuvent faire faire que les réparations qu’ils ne sont pas capables d’exécuter eux-mêmes, lorsqu’elles sont nécessaires au bon fonctionnement de la machine.Dans ce cas, ils se font donner des quittances des sommes qu’ils ont payées pour remettre ces quittances à l’inspecteur lors de sa tournée et en être remboursés sur le champ.Toutes les réparations, autres que celles absolument urgentes, leur sont interdites. - Article 18
Les stationnaires sont responsables de la détérioration de la machine, des instruments et autres objets qui leur sont confiés, quand ces détériorations sont la suite de leur négligence. Dans ce cas, la somme nécessaire pour subvenir aux frais de réparation, peut-être prélevée sur leur traitement.
Cette vie difficile provoquait souvent des absences ou des départs ce qui perturbait fortement la transmission des dépêches. Citons un fait divers qui survint à un stationnaire du poste de Saint-Martin-du-Tertre entre 1820 et 1821 qui démontre bien la vie difficile de stationnaire : « Le stationnaire ANCELOT, le 7 octobre 1820, signe d’aliénation mentale. Le 6 mars 1821, suicide. »
La tour du télégraphe
Quatre cartes postales représentant la Tour du Télégraphe à Saint-Martin-du-Tertre ont put faire croire que celle-ci était bien le poste utilisé pour la ligne du Nord. (voir plan cadastral). E, 1801, Napoléon 1er souhaitait pouvoir prolonger la ligne de Boulogne jusqu’en Angleterre et demanda aux frères Chappe de trouver un moyen pour y parvenir? C’est ainsi qu’en juin-juillet 1801, une expérience fut faite de Belleville à Saint-Martin-du-Tertre. Celle-ci fut réalisée avec un matériel différent et surtout de nuit. Une lettre datée du 18 messidor de l’an 9 (7 juillet 1801) adressée au citoyen Chappe aîné au Mans et qui dit : (…) « Nous avons fait entre nous, mon cher, à quatre lieues de Paris, l’expérience d’un nouveau télégraphe. Elle a réussi. Les signaux ont été aperçus distinctement la nuit comme le jour… » De plus, il existe un document au musée de la poste qui atteste cette expérience entre les deux villes. Et il est fort probable, que la tour représentée sur ces cartes postales soit celle qui servit à l’expérience de 1803. L’une d’elle représente le sémaphore à deux indicateurs. Ce même type de matériel fut utilisé au camp de Boulogne en 1804. La tour ou ancien moulin était située au cadastre parcelle 365 où se trouve aujourd’hui la tour rue Gabriel Péri à l’entrée du village en venant de la gare.
Chronologie du télégraphe optique Chappe
- 26 novembre 1762
Naissance d’Ignace Chappe dit « l’Aîné de LAVAL (Mayenne) - 25 décembre 1763
Naissance de Claude Chappe de Vert à Brûlon (Sarthe) - 11 août 1765
Naissance de Pierre François Chappe à Chantepie à Brûlon (Sarthe) - 03 septembre 1769
Naissance de René Chappe des Arcis à Brûlon (Sarthe) - 02 et 03 mars 1791
Expérience d’un télégraphe optique avec un système de pendules synchronisés et d’un panneau optique blanc et né entre Brûlon et Parcé. Un procès verbal fut réalisé par différentes personnalités de ces deux communes. - Juin 1791
Claude Chappe s’installe à Paris où il réalise de nouvelles expériences au Parc Saint-Fargeau à Ménilmontant. - 01 octobre 1791
Election d’Ignace Chappe à l’Assemblée Législative. - 22 mars 1792
Claude Chappe « fait hommage » de son invention à l’Assemblée Législative - Avril 1793
Invention du mot « Télégraphe » par Miot de Melito. Jusqu’alors, Claude Chappe parlait de « Tachygraphe »(écriture rapide) - 01 avril 1793
Convention Nationale en faveur du Télégraphe Chappe - 06 avril 1793
Nomination des commissaires de la Convention pour examiner le projet Chappe : LAKANAL, DAUNOUI, ARBOGAST. - 02 juillet 1793
La Convention Nationale décrète les essais du télégraphe CHAPPE et ordonne aux municipalités concernées de veiller à la sûreté des appareils. - 12 juillet 1793
Première expérience sur une distance de 26 kilomètres environ entre le Parc PELLETIER de SAINT FARGEAU, MENILMONTANT, ECOUEN et SAINT-MARTIN-DU-TERTRE. Lors de celle-ci, Claude CHAPPE et DAUNOUI étaient au poste de MENILMONTANT, Abraham CHAPPE, LAKANAL et ARBOGAST à celui de SAINT-MARTIN-DU-TERTRE. - 25 juillet 1793
LAKANAL fait un rapport élogieux du télégraphe CHAPPE devant la Convention. Lors de cette séance, Claude CHAPPE est nommé « Ingénieur Télégraphe » par décret. - 04 août 1793
Le Comité de Salut Public décide de la construction de la ligne PARIS-LILLE. Le télégraphe est placé sous tutelle par le Ministre de la Guerre. Claude, Ignace, Pierre-François et Abraham sont réquisitionnés par le Ministre pour s’occuper des installations et des services administratifs du Télégraphe. - 30 avril 1794
Premiers essais de la ligne PARIS-LILLE - 02 mai 1794
Le Comité de Salut Public ordonne la construction d’un poste de télégraphe sur LOUVRE et sur la Butte MONMARTRE. - 16 juillet 1794
Ouverture de la ligne PARIS-LILLE avec l’utilisation d’un code inventé par DELAUNAY, cousin des CHAPPE. - 30 août 1794
Dépêche annonçant la prise de CONDE « CONDE doit être restitué à la République, réédition ce matin à six heures ». CARNOT annonça cette dépêche à la Convention qui applaudit de longues minutes à la nouvelle. - 03 octobre 1794
Décision du Comité de Salut Public de construire la ligne PARIS-LANDAU (ligne de l’Est). - 27 avril 1795
Décision de prolonger la ligne du NORD vers BRUXELLES et OSTENDE. - 07 août 1798
Mise en service de la ligne PARIS-BREST. - Juillet 1801
Essais d’un nouveau système pouvant fonctionner la nuit, expérience réalisée entre MENILMONTANT et SA INT MARTIN DU TERTRE (lettre du 7 juillet 1801 adressée au citoyen CHAPPE au MANS). Cette expérience sur 26 kilomètres sans relais devait servir à communiquer avec les Côtes anglaises lors des prévisions d’invasion de l’ANGLETERRE par NAPOLEON 1er. - 02 décembre 1803
Etablissement du camp de BOULOGNE - 1804
Utilisation d’un télégraphe lumineux de grande puissance. Appareil à deux indicateurs semblable à celui de l’expérience de 1801. - 1805
Création de la ligne PARIS-LYON-TURIN (Italie) - 23 janvier 1805
Mort de Claude CHAPPE. Ses frères continuent à diriger le télégraphe. - 1810La ligne du Nord atteint AMSTERDAM (Pays-Bas). La ligne du Sud atteint VENISE (Italie)
- 25 janvier 1825
Mort d’Ignace CHAPPE. - 20 février 1834
Mort de Pierre-François CHAPPE - 03 mai 1837
Loi sur le Monopole de la communication en France. - 26 juillet 1849
Mort d’Abraham CHAPPE. - 20 février 1853
A la demande du Directeur Général des Domaines, il est fait un état des lieux du poste de SAINT-MARTIN-DU-TERTRE. - 1er mai 1953
Vente aux enchères du poste de SAINT-MARTIN-DU-TERTRE pour le prix de 152 francs. - 06 novembre 1854
Mort de René CHAPPE à Brûlon. - 1855
Abandon de la dernière ligne du télégraphe aérien.